Soutenance de thèse Benoît Alix | 27 novembre 2020 [MàJ]

Benoît Alix (Université Paris II Panthéon-Assas) présentera et soutiendra sa thèse de doctorat en droit le 27 novembre 2020, intitulée La notion de judex ordinarius en droit romano-canonique (XIIe-XVe siècle), dirigée par M. le professeur Franck Roumy.

Le jury est composé de :
– M. Patrick Arabeyre, professeur à l’Ecole nationale des Chartes, rapporteur
– M. Charles De Miramon, directeur de recherche – CNRS, rapporteur
– Mme Florence Demoulin-Auzary, professeur à l’Université Paris-Saclay
– M. Laurent Pfister, professeur à l’Université Paris II Panthéon-Assas
– M. Franck Roumy, professeur à l’Université Paris II Panthéon-Assas, directeur

Résumé :

L’expression judex ordinarius a traversé les siècles : utilisée dans la législation impériale romaine tardive, on la rencontre encore aujourd’hui. La traduction la plus immédiate de l’expression par « juge ordinaire » renvoie d’abord au domaine juridictionnel. Elle ne saurait cependant rendre compte des multiples sens que cette dernière peut recouvrir. Le seul vocable de « judex » est très loin de ne renvoyer qu’au juge et a souvent été utilisé pour qualifier le détenteur du pouvoir politique ou administratif. Prise dans sa globalité, la formule « judex ordinarius » recouvre un champ sémantique plus complexe encore. L’adjectif « ordinarius » spécifiant le vocable a en effet fini par se substantiver pour devenir un qualificatif propre : « l’ordinaire » a longtemps désigné et désigne aujourd’hui encore, dans la langue du droit canonique contemporain, le détenteur de la juridiction, au sens le plus large du mot, sur un sujet de droit. Ainsi, les autorités civiles autant qu’ecclésiastiques ont usé de l’expression. En outre, dans la tradition historique française, le Prince n’était-il pas considéré comme la « source de toute justice » ? L’ensemble de ces considérations amène donc à s’interroger sur les racines les plus anciennes d’un dogme de la pensée politique moderne, devenu l’un des fondements des démocraties contemporaines : la séparation des pouvoirs.

La soutenance se déroulera à compter de 14h00 dans la Salle d’administration du Centre Sainte-Barbe, 4 rue Valette, Paris 5e.

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