Soutenance de thèse Pauline Guiragossian | 14 décembre 2024
Mme Pauline Guiragossian (Université d’Aix-Marseille) présentera et soutiendra le 14 décembre 2024 sa thèse de doctorat en droit, mention histoire du droit, intitulée Regards croisés du républicanisme français et du Radicalisme britannique sur la propriété durant la Révolution française, dirigée par le professeur Éric Gasparini.
La composition du jury est la suivante :
- John Cairns, professeur à l’université d’Édimbourg, suffragant
- Mathieu Chaptal, professeur à l’université de Saint-Étienne, rapporteur
- Myriam-Isabelle Ducrocq, professeur à l’université Paris Nanterre, suffragant
- Éric Gasparini, professeur à l’université d’Aix-Marseille, directeur
- François Quastana, professeur à l’université d’Aix-Marseille, suffragant
- Laurent Reverso, professeur à l’université de Toulon, rapporteur
Résumé de la thèse : Le droit de propriété trouve les conditions finales de son essor dans la Révolution française qui le consacre pleinement. Cependant, la pensée républicaine, tout en le hissant au rang des droits fondamentaux individuels, refuse de l’ériger en droit absolu. Outre-Manche, le radicalisme britannique, essoufflé par l’échec de ses demandes de réformes parlementaires, est revitalisé par le mouvement révolutionnaire français. S’opère alors un glissement des revendications radicales vers les questions économiques et sociales à travers la propriété. Ces deux courants réfléchissent aux principes qui permettraient l’avènement d’un droit vecteur d’indépendance, exempt de toute menace pour la liberté républicaine et même nécessaire à son effectivité. Ils choisissent alors de renforcer la vocation sociale du droit de propriété à travers sa limitation. Ce droit doit être juridiquement conçu pour faire converger l’intérêt individuel et collectif. Cette conception républicaine cherche à infléchir la dimension absolue du droit de propriété en lui insufflant une dynamique égalitaire. Mués par ces objectifs identiques, républicains français et radicaux britanniques recourent à des arguments différents. Ils puisent dans la tradition républicaine et leur contexte historique respectif pour faire de la propriété un outil juridique de transition vers un nouveau modèle politique. La Révolution française permet une refonte législative d’ampleur, intégrant la redistribution des propriétés comme un élément des débats parlementaires en 1792. Les radicaux reprennent ces aspirations, mais font face à l’inévitable déception de leurs espérances, à la suite de la répression de leur mouvement en 1794.
La soutenance se déroulera à 10h00 dans la Salle des Actes de l’université d’Aix-Marseille (Faculté de Droit et de Science Politique – Bâtiment Pouillon – 3, Avenue Robert Schuman – Aix-en-Provence).